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Le Docteur Manon présente à la Société un couple de Lasiocampa potatoria L.
(Lép. Bombycides), provenant de chenilles capturées à Carignan et qui paraissent être par rapport aux types ce qu'est le Bombyx quercus variété Burdigalensis par rapport aux quercus types. Ces deux spécimens de potatoria sont d'une teinte notablement plus foncée que ceux capturés dans le reste de la France. Le « phare d'auto » des ailes supérieures a disparu chez le mâle et quant à la femelle, elle est couleur terre de sienne, au lieu d'être jaune. Trois spécimens semblables capturés dans la Gironde aux environs de Bordeaux, existent également dans la collection de M. l'abbé Sorin, à côté d'autres spécimens types.

En conséquence, le Docteur Manon se croit autorisé à dire qu'il existe une variété Burdigalensis de L. Potatoria, comme il existe une variété Burdigalensis de Bombyx quercus. A ce sujet, il nous montre une belle boîte où figure, à côté des potatoria, toute une série de Bombyx quercus avec chenilles, cocons, chrysalides et parasites de cette dernière espèce. Il attire l'attention de la Société sur les différences qui existent entre le B. quercus type, la variété Burdigalensis, la variété Guillemotii, la variété Roboris et la variété Pyraneica, dont deux remarquables spécimens se trouvent dans la collection de notre collègue, M. Schirber.

Le Docteur Manon nous présente ensuite une deuxième boite où se trouvent, en nombre, des spécimens Satyrus d'Arethusa (Lép. Rhopalocères). Il montre combien la variété Erythia spéciale au Midi de la France, et tout spécialement aux "environs immédiats de Bordeaux (Gazinet, Léognan, Pont-de-la-Maye, Pessac) se différencie du type, non comme le disent la plupart des auteurs, par un brun plus foncé, des taches plus petites, des séries de points blancs, tous caractères qui se retrouvent dans le type, mais d'une façon générale par les nervures plus marquées du dessous des ailes inférieures et surtout par ce fait, qui n'est décrit nulle part, que les taches jaunes fauves des ailes supérieures et inférieures, au lieu de se terminer à la partie interne par un pénombre, se terminent nettement comme si elles avaient été arrêtées par un trait de plume. C'est là un caractère bien défini, le véritable caractère différentiel qui fait distinguer à première vue la variété Erythia, non seulement du type, mais aussi de la variété dentata avec lequel Erythia a été souvent confondue.

En, terminant le Docteur Manon nous montre vivante, dans un flacon, une curieuse Mante (Orthoptère) affectant la forme d'un Bacille, capturée quelques jours avant à Créon sur un pied de genévrier. Cette Mante bacille ressemble d'une façon frappante à celle que M. Manon a capturée autrefois dans le Sahara Algérien sur une touffe d'alfa.

Réunion du 22 novembre 1922

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