Vous êtes ici > Liste galeries papillons > Biographie

Michel ESSERTEL


Danielle ESSERTEL

Michel ESSERTEL est né le 28 juillet 1944 à Lyon (Rhône). Enfant, il préfère découvrir la nature et parfois pratiquer l’école buissonnière. Il s’intéresse beaucoup au dessin et plus encore aux couleurs. Cette attirance l’amène très tôt à regarder les papillons et même tous les insectes. Il est peu intéressé par les études mais obtient un CAP de pâtissier et effectue en 1963 son service militaire dans l’infanterie de marine à Vannes (Morbihan).
À son retour dans la vie civile, il exerce le métier de pâtissier. Ce Lyonnais d’origine trouve sa compagne à Frontonas (Isère).
Danielle REVERS est née le 17 mai 1941 à Lyon. Danielle et Michel se marient le 25 juin 1966. Ils ont deux enfants et Frontonas reste le point d’ancrage du couple qui a parcouru le monde. Un jour dans leur jardin, ils admirent un papillon et décident d’en attraper d’autres et d’en faire collection. Ils achètent alors de nombreux ouvrages sur les lépidoptères, leur vie, comment les attraper et en faire collection. Ils consultent également des collectionneurs et visitent des musées pour parfaire leur formation en entomologie.
Ils rêvent de voyages et de chasses aux insectes dans les pays tropicaux. Michel découvre la géologie et l’étude des sols en visitant un chantier d’autoroute proche de chez lui. Il décide d’en faire sa profession. Il étudie et se forme à cette discipline, il est alors embauché comme technicien par une société géotechnique.
La grande aventure commence en 1979 où géotechnicien, il est envoyé par une entreprise française au Gabon pour découvrir et étudier des gisements de latérite qui servent à la réfection des pistes en Afrique. Il va découvrir la forêt afro-tropicale. Il est passionné et « amoureux » de cette forêt et des insectes qui y vivent. Il s’intéresse aux modes de vie des insectes, à leurs formes, à leurs couleurs, aux méthodes de chasse (diurnes et nocturnes) et au matériel utilisé pour leur capture. Il apprend également les techniques de présentation et de conservation des spécimens et constitue ainsi une importante collection.
Pendant huit ans, ce « broussard », comme l’appelle ses amis, va parcourir cette forêt de jour et de nuit pour son travail et pour chasser les insectes. Au cours de ses nombreuses sorties, il ne va pas toujours prévoir l’imprévisible et il va aller jusqu’à mettre sa vie en danger. Il est parfois confronté à un crocodile, un gorille, des serpents pas sympathiques comme le mamba et la vipère du Gabon et des fourmis très agressives. Il est pourchassé par un buffle et évite d’être piétiné en faisant le mort. À force de s’enfoncer de plus en plus loin dans la forêt, il disparaît pendant trois jours. Atteint d’une forme très virulente de paludisme, il est rapatrié sanitaire en métropole en 1987. Durant son séjour au Gabon, il fait des missions dans des états voisins et en profite pour chasser quelques insectes.
Après quelques mois passés en France en 1987-1988, le couple ESSERTEL part en Guyane où monsieur travaille sur les sols. Une autre aventure commence avec de nouvelles chasses aux insectes de jour et de nuit. Au cours de ce premier séjour, M. et Mme ESSERTEL se font de nombreux amis, et ils sont régulièrement invités de 1997 à 2004 à revenir en Guyane. Ils ont alors la possibilité de découvrir des états d’Amérique Centrale et du Sud comme le Mexique, le Chili… et de chasser de nouveaux insectes.
Après avoir collecté beaucoup de spécimens des régions afrotropicale et néotropicale, le couple ESSERTEL va compléter leurs collections au cours de voyages et de courts séjours en chassant des insectes dans la région indo-malaise : en Indonésie en 1982 et 1985, à Sumatra en 1986, en Malaisie en 1992. Auxquels viennent s’ajouter des séjours aux Célèbes, en Nouvelle-Guinée, au Timor…
Pour Michel ESSERTEL qui a parcouru le monde avec madame, il dit : « C’est vrai les papillons de Guyane sont plus gros mais les insectes d’Afrique sont les plus beaux. »
Il considère que l’Afrique est un « pays magique » et il y retourne en 2000 où il effectue un voyage en Tanzanie (5 semaines) qui lui permet d’enrichir ses collections d’insectes. Il avoue aussi qu’il a eu « la chance d’avoir une épouse qui a partagé ses passions et qui l’a suivi dans ses aventures. »
Au cours de leurs très nombreux voyages et même en métropole, le couple ESSERTEL fréquente et échange des idées, des conseils et même des spécimens avec des entomologistes. Les relations avec M. et Mme VAGLIENTI sont très nombreuses. Leurs collections ont été plusieurs fois exposées dans les communes de la région lyonnaise et les journaux locaux en ont parlé.
Le nom de Michel ESSERTEL apparaît également dans un article d’une revue scientifique en 1991 intitulé « Un pliosaure marquisien au Musée de Géologie de Lille » dans lequel il est cité comme « le père de la découverte du pliosaure ». Mandaté comme expert en sol sur le chantier du tunnel sous la Manche, il découvre de nombreux ossements d’un reptile réadapté à la vie marine qui a vécu entre -200 et -65 millions d’années.

La qualité des spécimens donnés par M. et Mme ESSERTEL est excellente et en bonne conservation. Le grand nombre de papillons nocturnes d’Afrique et de Guyane notamment complète bien les collections de lépidoptères déjà existantes au Musée de Biologie Animale.

Articles:(Cliquez ici )
Saint-Marcel-Bel-Accueil (Le Courrier Liberté n° 21 du 24/05/2002)
L'Isle d'Abeau
Au bonheur de "Papillon" (Le Dauphiné du 28/03/1999)
L'homme des forêts perdues (Le Dauphiné du 15/08/1999)

Copyright ©